samedi 2 septembre 2017

La langue des Kurdes

La langue des Kurdes


Les Kurdes parlent le kurde, une langue indo-européenne qui appartient à la branche indo-iranienne. Le kurde est une langue indépendante ayant sa propre évolution historique, son système grammatical et son lexique. Il possède trois dialectes principaux et deux secondaires. Chaque dialecte se divise sur plusieurs sous-dialectes. Une vive intercompréhension existent entre les sous-dialectes dans la même région, mais le degré d’intercompréhension diminue entre les dialectes. Ça veut dire, on ne peut pas comprendre sans difficultés, tout ce qui échange entre deux locuteurs de dialectes différents, mais la communication se déroule quand même.  
  Le kurde septentrional appelé aussi kurde Kurmanji ou Badínaní, est une langue vernaculaire avec le plus grand nombre de locuteur. Il est parlé par presque trois quarts des kurdes d’aujourd’hui. Il est le seul dialecte kurde qui se parle dans toutes les parties du Kurdistan : dans le nord de l'Irak, au nord-est de la Syrie, au sud-est de la Turquie, dans le nord-ouest de l'Iran, en Arménie, en Géorgie. Il regroupe plusieurs sous-dialectes : Adyamani, Bekraní, Bírjendí, Botaní, Bayezídí, Hekkarí, Jiwanshírí, Qocaní, Senjarí, Urfí, Yunekí et Surcí.
Mais le kurde central appelé aussi kurde Sorani, est parlé surtout par les kurdes au nord-ouest de l’Iran et au nord-est de l’Irak. Il regroupe ces sous-dialectes : Mukrí, Erdelaní, Germíyaní, Soraní, Xushnaw, Píjhder, Píraní, Wermawe, and Hewlérí.
Le kurde méridional est un dialecte prédominant dans le sud du Kurdistan, à la fois en Irak et en Iran, surtout dans la région Shehreban, Dínewer, Hemedan, Kirmashan, Xanekin, Mendelí et Pehle. Il est aussi la langue des Kakai et les Zengenze. Il regroupe ces sous-dialectes : Bajelaní, Kelhirí, Goraní, Nankilí, Kendúley, Senjabí, Zengene, Kakayí et Kirmashaní.
Les deux dialectes secondaires sont Dimili et Hawrami, qui sont deux langues sacrées. Dimili appelé aussi zaza, zazaki, est parlé dans le nord du Kurdistan, surtout dans la ville Darsim, Chapakhchur, Siverek, etc. Il est parlé aussi au nord d’Irak par les Shabaks et au nord-est d’Iran par les tribus Dumbuli et Zerzas. Il est la langue liturgique de la religion d’Alévisme. Il regroupe ces sous-dialectes : Sívirikí, Korí, Hezzú, Motkí et Dumbulí. Mais Hawrami est parlé dans le sud du Kurdistan, de la ville d’Halabja à Pawe, Newsud, Besaran. Il est la langue liturgique de la religion secrète d’Yârsânisme (Kakaisme). Il regroupe ces sous-dialectes : Hellebjey, Sheyxaní, Textí, Lehúní, Bésaraní.
Il faut aussi savoir que les sous-dialectes ne sont pas la langue d’écrit, mais la langue d’oral. Les gens se parlent en sous-dialectes, mais à l’écrit, ils ont recours aux dialectes, parce que les sous-dialectes ne s’écrivent que par le système d’écriture de leur dialecte. Ils ne font pas partie de la norme.  Alors, ils perdent leurs caractères à l’écrit.  
Dans certaines sources linguistiques, la langue Lurri est considéré comme un sous-dialecte de la langue kurde. La langue Lurri est une langue indo-européenne, qui appartient à la branche des langues iraniennes occidentales. Il y a beaucoup de mots kurdes dans la langue Lurri, mais jusqu’à présent, la relation entre le kurde et le Lurri n’est pas distinguée. Le lurri est parlé par les kurdes Faylis, qui habitent en kurdistan iranien à Kermanshah et en kurdistan irakien au gouvernorat de Diyala (Khanaqin, Mendeli and Muqdadiyah).

Les dialitectes du kurde


En ce qui concerne le système d’écriture, la langue kurde n'a pas d'écriture propre, elle s’écrit en trois alphabets : Latin, arabo-persan et cyrillique.
« Pour ce qui est de l'écriture, les Kurdes de Géorgie et d'Arménie écrivent leur langue en alphabet cyrillique, ceux de Turquie en alphabet latin, ceux d'Irak, d'Iran et de Syrie en alphabet arabe ou arabo-persan » (L. Jacques, Le Kurdistan, 2014).
Le kurde est une langue phonographique, ça veut dire, le nombre des sons sont égaux au nombre des lettres. On écrit comme on prononce. Les kurdes turcs s’écrivent avec 31 caractères, alors que les kurdes irakiens, iraniens et syriens s’écrivent avec 36 caractères, mais les kurdes d’URESS s’écrivent avec 35 caractères.