dimanche 3 septembre 2017

Les villes du Kurdistan iranien

Les villes du Kurdistan iranien


La ville de Sanandadj

On dit que la citadelle de Sane Dej fut bâtie en 1636 par Soleymân Khân Ardalân, émir du Kurdistan à l’époque de Shâh Safi le Safavide (1628-1642). A la place du Sanandadj actuel se trouvait autrefois la ville de Sir dont le mot signifie en persan « sisar » (trente têtes). Près de Sisar, la région de Sad Khânieh (Sad Khâneh) est aujourd’hui nommée Sena. Sanandadj et ses environs furent quatre siècles durant le fief des émirs locaux de la tribu des Ardalân, qui se disaient descendants des Sassanides. Lors des guerres irano-ottomanes sous l’ère safavide, cette famille s’allia parfois aux Iraniens, parfois aux Turcs.

Après sa prise de pouvoir, en 1733, Karim Khân Zand rasa une bonne partie de Sanandadj. S’ensuivit une période d’anarchie qui se termina quand Khosrow Khân Ardalân devint gouverneur sous le règne qâdjâr. Pour le remercier de ses services, Aghâ Mohammad Khân Qâdjâr – fondateur de la dynastie qâdjâre -, lui offrit également la région de Sanghar.

A l’époque de Rezâ Gholi Khân Ardalân, des dissensions internes éclatèrent au sein de la famille Ardalân et après un certain nombre de conflits, ce fut finalement Amanollâh Khân, le frère de Rezâ Gholi Khân, qui devint le dernier émir gouverneur local et héréditaire de Sanandadj. Amânollâh Khân, fils de Khosrow Khân fut gouverneur de Sanandadj de 1799 à 1824. Cette période fut fastueuse pour la région, car cet homme capable entama de nombreux projets de construction et de rénovation dans la ville.

En l’an 1284 le gouvernement central, nomma Hâdj Mirzâ Mo’tamed-o-Dowleh, oncle de Nâssereddin Shâh, gouverneur du Kurdistan et ce dernier conserva ce poste jusqu’en 1874. Aujourd’hui, Sanandadj est le chef lieu de la province du Kurdistan et l’une des belles villes de l’ouest de l’Iran.

La ville de Bâneh

Avant l’islam, une tribu zoroastrienne, les Gahghou, régnait sur cette ville. Après l’invasion arabe, ce fut la tribu des Ekhtiâr Diny qui prit le contrôle de la région. Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, Bâneh était nommée Behroojeh (l’Ensoleillée) et les documents antérieurs citent ainsi cette ville. Cette ville subit deux graves incendies, d’abord durant la Grande Guerre et une seconde fois durant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, le cimetière du nord est de la ville est connu sous le nom de Vieux Bâneh.

Les modifications du nom et du positionnement géographique de la ville sont dues aux épidémies de peste et de choléra qui poussèrent les survivants à reconstruire la ville ailleurs, puisqu’ils considéraient la place comme désormais infectée. Les incendies et les guerres tribales furent d’autres raisons qui poussèrent les habitants à déplacer la ville. Il y a aujourd’hui plusieurs villages autour de Bâneh qui portent le même nom tels que Neyzeh Dokohneh Behroojeh Kohneh, Siavame Kohneh, Armarde Kohneh, Toudeh Kohneh, etc., ainsi que d’autres villages homonymes auxquels il manque uniquement le suffixe kohneh (vieux). Le nom de Bâneh provient du mot kurde bân qui signifie toit et provient de l’altitude et de l’aménagement de la ville dans la montagne. D’autres estiment que ce nom provient de Bâneh dans le sens de khâneh (demeure, village, lieu de repos) ou campement militaire, puisque la ville possédait autrefois deux grands forts.

La ville de Bâneh est située à une altitude de 1525 mètres de hauteur et la splendeur des paysages de montagnes qui l’entourent poussent de nombreux voyageurs à effectuer une ascension jusqu’à cette ville.

La ville de Bidjâr

La ville de Bidjâr commença à se développer sous le gouvernement de Mohammad Khân Garousi, gouverneur de la région de Garous. Le bazar de cette ville date de l’ère safavide et fut rénové à l’époque qâdjâre. La ville de Bidjâr, haute de 1870 mètres, est surnommée le « toit de l’Iran ». Les habitants de cette région sont en majorité cultivateurs. Chaque année environ cent mille tonnes de blé sont produites dans la région et Bidjâr a pour cette raison été surnommée le « silo de l’ouest ». La région de Garous possède une ancienne civilisation et des tablettes hiératiques y ont été retrouvées. Ces tablettes prouvent qu’une civilisation vivait là avant la création de la civilisation assyrienne trois millénaires auparavant.

La ville de Divândarreh

Dotée d’un climat tempéré et agréable, cette belle ville du Kurdistan est située à 95 kilomètres au nord de Sanandadj. Divândarreh est parmi les centres ruraux qui ont commencé à se développer depuis une décennie.

La ville de Saghez

Sous le nom d’Izirtâ, cette ville a été la première capitale des Mèdes à l’époque de la première union mède. Les chefs mèdes construisirent des fortifications autour de cette ville parmi lesquelles ils restent aujourd’hui les vestiges de Zivieh et Ghaplantou (Adamait). Sargonne II, le roi assyrien, attaqua les Mèdes et détruisit ces fortifications. Après cela, les Scythes reconstruisirent Saghez, qu’ils baptisèrent du nom scythe de Sâkez, et la choisirent pour capitale. Le nom actuel de cette ville provient du peuple scythe – Sakka – et Saghez est la forme nouvelle du nom Sakz et Sakez. Une autre théorie sur l’origine étymologique de cette appellation provient de l’existence de forêts de frênes sauvages autour de la ville. Une histoire mythologique prétend quant à elle que la ville ayant été bâtie par trois jeunes filles (sa ghaz : trois filles), elle ait été nommée Saghez. La ville de Saghez était autrefois située au sud-ouest de la ville actuelle et ce qui reste de l’ancienne ville est appelée le Vieux Saghez. La ville actuelle se forma d’abord autour du bazar. Plus tard, sous l’influence des échanges avec les villes avoisinantes de Tabriz, Sanandadj et Bâneh, elle commença à se développer. Aujourd’hui, sa position géographique et la rivière qui la traverse donne un charme certain à cette ville.

La ville de Ghorveh

Ghorveh, située sur une vaste plaine à 93 kilomètres de l’est de Sanandadj et du nord-ouest de Hamedân, a longtemps été un ensemble de bourgs placés sur la voie de communication qui reliait ces deux grandes villes. Le village principal de cet ensemble était autrefois le village de Ghaslân qui s’agrandit sous l’impulsion du célèbre gouverneur du Kurdistan Amânollâh Khân, qui fit bâtir une citadelle, un palais, une mosquée, un bain et un grand parc, ainsi que de nombreuses demeures dans le village. Aujourd’hui, la situation géographique de la ville et l’existence de sources thermales attirent annuellement de plus en plus de voyageurs.

La ville de Kâmyârân

Une autre des belles villes du Kurdistan est Kâmyârân. C’est une ville nouvelle située à soixante cinq kilomètres au sud de Sanandadj. Les habitants de cette région sont également kurdes. Cette ville a un climat agréable au printemps et en automne.

La ville de Marivân

Cette ville a à près deux siècles d’histoire. Sur l’ordre de Nâssereddin Shâh, en 1865, le prince qâdjâr Farhâd Mirzâ, gouverneur de la région jusqu’à la Révolution constitutionnelle, fit bâtir un fort dans cette ville qui n’était alors qu’un village frontalier. Il narra l’histoire de la construction du fort dans une tablette qu’il fit clouer au mur de la mosquée de Dar-ol-Ehsân (la grande mosquée de Sanandadj).

En l’an 1869, Farhâd Mo’tamed-o-Dowleh renforça la citadelle et la nomma Shâh Abâd. Près de ce même fort militaire, une agglomération rurale se forma qui fut automatiquement nommée Marivân (le fort). Dans ce bourg, sur l’ordre du gouverneur, on fit construire un ghanât, des bains et des ab anbâr (bâtiments de réserve d’eau douce). Après Hâdj Farhâd, Hâdj Mohammad Ali Khân Mozzafar agrandit le fort et fit construire plusieurs grandes demeures, un caravansérail et un autre ghanât dans le village de Shâh Abâd, c’est-à-dire Marivân. Plus tard, toutes ces constructions furent détruites à l’époque de la Révolution constitutionnelle et des troubles qui s’ensuivirent. Au début du règne pahlavi, le gouverneur de l’époque bâtit un fort dans le village de Mosak dont on se sert aujourd’hui en tant que caserne militaire. L’existence du beau lac Zarivâr à l’ouest de Marivân a transformé cette ville en important lieu touristique.

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L'histoire du Kurdistan iranien

L'histoire du Kurdistan iranien


Les tribus kurdes sont parmi les tribus aryennes ayant émigré sur le plateau iranien il y a quelques millénaires. L’histoire pré islamique de ce peuple n’est pas connue avec précision. Le poète Ferdowsi les considérait comme les descendants des jeunes hommes ayant échappé au mythologique roi Zahâk, qui s’étant réfugiés dans la montagne, n’en étaient jamais redescendus. La langue persane moderne des premiers siècles de l’Hégire quant à elle, donne le sens pasteur et montagnard au mot « kurde ». On a retrouvé dans des documents sumériens, akkadiens, babéliens et assyriens, des noms de peuples qui rappellent les noms kurdes. Le plus proche d’entre ces noms de peuples, dont la situation géographique et la description justifient également l’origine kurde, est le nom des « Kordoukhoy », nom que l’on croise également dans l’ouvrage de Xénophon. Ce peuple vivait dans les montagnes situées entre l’Irak et l’Arménie, en particulier en un lieu aujourd’hui appelé « Zekhou », situé à soixante kilomètres au nord-ouest de Mossoul en Irak.

Polybius (200-120 av. J.-C.) parle également de peuples vivant dans le sud de l’actuel Azerbaïdjan, nommés les « Kourtivi » ou « Kortii ». Strabon et Tite-Live précisaient que certaines tribus appartenant à ce peuple vivaient également dans la province du Fars. Effectivement, depuis l’époque antique jusqu’à aujourd’hui, des nomades kurdes vivent dans les Fârs.

L’histoire kurde préislamique n’est pas connue avec précision mais après l’islam, les géographes et historiens musulmans qui ont compilé l’histoire du monde islamique n’ont pas manqué de citer les Kurdes. Cela dit, les Kurdes étant considéré comme un peuple parmi d’autres, les détails historiques ou une histoire uniquement focalisée sur ce peuple n’existent pas. Et c’est uniquement à l’époque safavide qu’un premier livre historique, de langue persane, le Sharaf nâmeh de Badlisi, se concentre uniquement sur le peuple kurde.

Au moment de l’invasion arabe, c’est en l’an 637 ou 641 que les Arabes occupèrent les fortifications kurdes. En l’an 643, au moment de la conquête du Fârs, les Kurdes de cette province participèrent à la défense des villes de Fasâ et de Dârâbjerd. La conquête des villes de Zour et de Dârâbâd, villes kurdes de la région, se fit en l’an 642. Abou Moussa Ash’ari vainquit les Kurdes en l’an 645, et en l’an 658, les Kurdes de la région d’Ahwâz dans le sud participèrent à la révolte de Khariat Ibn Râshed contre l’Imâm Ali et après la mort de Khariat, nombre d’entre eux furent également tués.

En l’an 708, les Kurdes du Fârs se soulevèrent et cette révolte fut réprimée dans le sang par le cruel gouverneur Hojjâj Ibn Youssef. En l’an 765, les Kurdes de Mossoul se soulevèrent à leur tour et le calife abbasside Mansour envoya Khâled Barmaki les réprimer encore une fois durement. En l’an 838, l’un des chefs kurdes des alentours de Mossoul, Ja’far Ibn Fahrjis se révolta contre le calife abbasside Mu’tasim et le calife envoya son célèbre chef de guerre Aytâkh pour l’écraser. Aytâkh, après une violente guerre, tua Ja’far, ainsi que beaucoup de ses hommes et prit en esclavage de nombreux Kurdes, emportant avec lui les chefs tribaux et les femmes. L’un de capitaines turcs du calife, au nom de Vassif qui avait participé à cette guerre, se réserva à lui seul pour tribut 500 Kurdes. En l’an 894, sous la direction du chef Hamdan Ibn Hamdoun, les bédouins arabes passèrent une alliance avec les Kurdes des régions de Mossoul et Mardin et déclarèrent la guerre à Mu’tadid, le calife abbasside de l’époque, ce qui conduisit à la mort et à la défaite de nombre d’entre eux.

En l’an 926, sous le califat d’Al-Muqtadir bi-llah et l’émirat de Nâsser-o-Dowleh Hamdâni, les Kurdes de Mossoul se révoltèrent de nouveau. Entre les années 938 et 956, un dénommé Deyssâm, membre des kharijites, de père arabe et de mère kurde, rassembla sous son égide les Kurdes de l’Azerbaïdjan et déclara la guerre aux Al-e Mosâfer et autres émirs locaux de la région. Sa révolte fut réprimée et il mourut en prison. Aux Xe, XIe et XIIe siècles, les Shaddâdian, dynastie kurde, régnèrent en tant que suzerains locaux sur la plupart des régions kurdes. Cette dynastie appartenait à la grande tribu kurde des Ravardi, également tribu d’origine des dynasties ayyoubides, fondée par Saladin, lui-même kurde, qui régnèrent en Syrie, dans le Croissant fertile et en Egypte.

En l’an 1004, Azed-o-Dowleh Deylami, fatigué des raids kurdes sur son territoire, déclara la guerre aux Kurdes de Mossoul et après les avoir vaincus, ordonna la destruction de leurs fortifications et l’exécution de la majorité des chefs kurdes. En l’an 983, dans la région de Ghom, Mohammad Ibn Ghânem se rallia aux Kurdes Barzakani et se révolta contre le roi Fakhr-o-Dowleh Deylami. Ce dernier envoya d’abord Badr Ibn Hosnouyeh en mission de paix, mais les négociations traînèrent en longueur et la révolte fut finalement réprimée. Mohammad Ibn Ghânem mourut donc en captivité. L’un des importants événements du règne de Sharaf-o-Dowleh Deylami (982-989) fut sa bataille contre Badr Ibn Hosnouyeh à Kermânshâh qui se termina par la victoire de Badr, qui prit alors le contrôle d’une grande partie de l’ouest iranien. Il fut tué en 1014 par la tribu kurde des Jowraghân. Shams-o-Dowleh, le fils de Sharaf-o-Dowleh profita de cette occasion pour annexer l’ensemble des territoires que son père avait perdu. Il y avait les régions Shâpourkhâst (actuelle ville de Khorramâbâd), Dinvar, Boroujerd, Nahâvand, Asad Abâd et une partie d’Ahwâz.

Il semble que l’expression Kurdistan fut pour la première fois utilisée par les Seldjoukides pour distinguer les régions kurdes de la région du Jebâl qui comprenait l’Azerbaïdjan, le Lorestân, et une partie des montagnes du Zagros dont le centre était à l’époque la région de Bahâr, situé à dix huit kilomètres au nord-ouest de Hamedân, puis Tchamtchamâl, près de l’actuelle ville de Kermânshâh. Le Kurdistan n’échappa pas non plus aux massacres et aux ravages de l’invasion mongole. Cette région fut ravagée une autre fois à l’époque des Tatars et de Tamerlan.

Shâh Esmâïl, premier roi de la dynastie chiite safavide, n’essaya guère de se rapprocher des Kurdes, sunnites. Les Ottomans sunnites tentèrent ainsi de s’allier aux Kurdes. Sous le règne safavide, la majorité des territoires kurdes appartenaient à l’Iran.

Après les Safavides, avec la prise de pouvoir par les Zend, famille aux racines kurdes, pour la première fois les Kurdes devinrent les dirigeants de l’Iran. Vers la fin du règne des Zend, la tribu des Donbali, grande tribu kurde, régnait sur une bonne partie de l’Azerbaïdjan de l’Ouest. Leur capitale était la ville de Khoy. Au XIXe siècle, les Kurdes vivant sur le territoire ottoman exprimèrent plusieurs fois leur désir d’indépendance au travers la création des gouvernements locaux kurdes. En 1878, le Sheikh Obbeydollâh Naghshbandi eut l’idée de créer un Etat indépendant kurde sous l’égide de l’Empire ottoman. En 1880, ses partisans occupèrent les régions des alentours d’Oroumieh, Sâvojbolâgh, Marâgheh et Miândoâb et l’armée iranienne eut à les repousser hors des frontières. En 1946, Ghâzi Mohammad profita de l’occupation alliée en Iran et avec l’appui de l’armée soviétique, - qui occupait la moitié nord de l’Iran -, annonça la création de la République Populaire du Kurdistan, avec pour capitale Mahâbâd. Cette république éphémère tomba après le retrait des Forces Alliées.

la source: http://www.teheran.ir/spip.php?article1151#gsc.tab=0

La situation géographique du Kurdistan iranien

La situation géographique du Kurdistan iranien


Le Kurdistan est l’une des provinces vertes de l’Iran couvrant une superficie de 28 203 km² dans l’ouest de l’Iran, près de la frontière est de l’Irak. Cette province qui est située sur les pentes et les plaines du moyen Zagros, a pour voisins l’Azerbaïdjan de l’Ouest et le Zanjân au nord, le Hamedân et le Zanjân à l’est, le Kermânshâh au sud et Irak à l’ouest.

Cette province est située dans une région montagneuse qui s’étend depuis Marivân jusqu’à la vallée du fleuve Ghezel Owzan. Les montagnes du sud de la province de Zanjân constituent sa frontière est et les hauteurs de ce département, qui sont connues sous le titre de « région montagneuse du Kurdistan central », comprennent deux parties, est et ouest. Ces deux parties diffèrent au niveau de l’altitude, du relief et de la texture du sol. Sanandadj, Marivân et leurs régions environnantes, comprennent la partie ouest de cette région qui s’étend jusqu’au sud du Kurdistan.

Dans cette région, l’uniformité et la perméabilité du sol ont provoqué la formation de reliefs différents parmi lesquels les montagnes en dômes aux pentes plates et aux vallées très ouvertes. L’uniformité du sol est provoquée par l’existence de couches de chaux dures et de pierres situées parmi les strates qui créent, entre autres, des ensembles de rochers nus. Ce type de relief est à voir dans la région de Tchehel Tcheshmeh, situé entre Marivân et Saghez. Cette partie est la continuation sud et est des montagnes de la région, qui s’étirent à l’ouest jusqu’à l’intérieur du territoire irakien.

Dans cette région, les affluents des fleuves Ghezel Owzan à l’est et au nord-est, et du fleuve Sirvân au sud, ont complètement modifié le type du sol. La partie montagneuse de l’est, qui comprend les régions de l’est de Sanandadj, est à l’origine de la création d’une série de hauteurs volcaniques orientées nord-sud à la charnière des deux parties montagneuses est et ouest. A l’est de ce massif, il y a les villes de Ghorveh et Bidjâr dont la typologie du sol est différente des hauteurs de la partie ouest.

Il faut également citer l’existence d’un « barrage » montagneux composé de roches sédimentaires qui ont permis la formation de plaines hautes et plates. A l’exception de la région de Bidjâr, l’ensemble de cette partie comprend des alpages relativement étendus, traversés par les affluents du Ghezel Owzan. Le plus haut de ces alpages, avec 2200 mètres d’altitude, est situé au nord de Sanandadj.

Les plus hauts monts de la région sont le Shâh Neshin, au nord de Bidjâr, Sheydâ au centre et Panjeh Ali située entre Ghorveh et Saghez. Le Kurdistan est sous l’influence de deux courants d’air froid et chaud, ce qui a pour conséquence des écosystèmes variés. Les précipitations sont d’environ 800 millimètres dans l’ouest de la province (les villes de Bâneh et Marivân) et d’environ 400 millimètres dans l’ouest. Cette province bénéficie donc au printemps et en été d’un climat froid et tempéré.

Les précipitations hivernales et printanières à Marivân et au lac Zarivâr ont une forte influence sur l’humidification et l’air tempéré de la région. Cette humidité et les températures moyennes ont permis la formation de grandes forêts de châtaigniers, de noisetiers, de marroniers et de frênes sauvages.

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Le Kurdistan iranien

Le Kurdistan iranien


  1. La Situation géographique
  2. L'histoire
  3. les villes 

Queques photos du Kuridstan irakien

Queques photos du Kuridstan irakien


la citadelle d'Erbil est un monticule connu ou occupé et le centre historique d'Erbil dans la région du Kurdistan d'Irak. La citadelle est inscrite sur la Liste du patrimoine mondial depuis le 21 juin 2014. Déjà, quelques maisons plusieurs fois centenaires ont été réhabilitées, pour le plus grand plaisir des Kurdes prêts à accueillir les premiers touristes.

samedi 2 septembre 2017

L'histoire du Kurdistan irakien

L'histoire du Kurdistan irakie


En 1920, les frontières de royaume de l’Irak ont été tracées pour la première fois par les Britanniques. Le nouveau royaume régné par Fayçal 1er, a été formé. En 1925, la région de Mossoul a été ajouté sur le royaume. L’Arabie saoudite et la Turquie l’ont contesté, car ils revendiquaient la région de Mossoul. En même temps, l’intégrité du royaume était menacée de l’intérieur par les aspirations séparatistes des chiites au sud et des Kurdes au nord.

En 1932, le mandant de la Grande Bretagne s’est terminé. L’Irak a été devenu un pays indépendant et est entré dans la sociétés des nations, qui était parmi eux, le seul Etat arabe.  Les Arabes sunnites ont tenu le pouvoir politique.

En 1944 et 1945, puisque les Kurdes sont opprimés par l'administration hachémite, ils se sont soulevés. Moustafa Barzani était l’animateur de la révolte. Les insurgés reçoivent le soutien de l’Union soviétique, mais les britanniques ont intervenu militairement.

En 1958, la république de l’Irak a été née. Le général Karim Kassem qu’ont soutenu les communistes et les partisans de Nasser, a dirigé un coup d’État. Il a renversé la monarchie irakienne. Le lendemain, le gouvernement a proclamé la République d’Irak. Il faut dire que Le coup d'État était d’abord bien accueilli par les Kurdes, car la constitution irakienne a garanti les droits nationaux des kurdes.

En 1961-1970, la première insurrection kurde irakienne, conduite par Moustafa Barzani et le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), a commencé, car le régime de Karim Kassem ne satisfaisait pas aux revendications d'autonomie, à l’administration en langue kurde et à l’investissements publics au Kurdistan.

En 1963, un groupe du parti Baas a renversé la république de Karim Kassem. Saddam Hussein a profité de la situation pour regagner l’Irak, mais Le général Abdel Salam Aref a désormais occupé la présidence. Il a réprimé un nouveau soulèvement Baas. Saddam Hussein était emprisonné. En 1966, un accord était passé avec le leader kurde Mustafa al Barzani. Selon l’accord, une autonomie pour les Kurdes devait être garantie dans la future constitution.

En 1968, Le général Hassan al-Bakr, à la tête des militants baasistes, a organisé un coup d’État avec la participation de Saddam Hussein. Ils ont renversé le régime de Karim Kassem. Les kurdes étaient associés au pouvoir de Saddam Hussein. En 1970, le parti Baas a entériné la création d’une région kurde autonome et leur accorde pour certains droits. La langue kurde était devenue la seconde langue du pays.

En 1974, avec le soutien de l'Iran et des États-Unis, Moustafa Barzani a déclenché la deuxième insurrection kurde irakienne, parce qu’il a jugé insuffisante, la loi de l’autonomie de 1970 ; Mais L’Irak, grâce à une médiation algérienne, en 1975, a pu signer avec l’Iran, un accord dit « accord d’Alger ». Ainsi, L’Irak a mis fin au soutien iranien à la révolte, et il l’a réprimée dans le sang. Ensuite, Un autre leader kurde, Jalal Talabani, ancien lieutenant de Barzani, a prolongé cependant l'insurrection jusqu'en 1979.

En 1979, Le général Hassan al-Bakr a démissionné pour raison de santé. Saddam Hussein, Le deuxième homme fort du pays, lui a succédé. Ainsi il a pris la totalité des pouvoirs.

En 1980, la guerre entre l’Irak et L’Iran a été déclenchée. Selon l’accord d’Alger, L’Irak aurait dû renoncer à la région du Chatt el-Arab, L’Iran a promis en échange de ne plus soutenir les révoltes kurdes. Toutefois, cet accord n’a pas été vraiment respecté. Alors, en 1980, Saddam Hussein a dénoncé l’accord, il a lui-même déclenché la guerre Iran-Irak qui s’est achevé sans résultat en 1988. C’est même en cette année que le parti Baas a bombardé la ville Kurde d’Halabja avec les armes chimiques. On a compté 6000 morts, femmes, hommes et enfants. De plus, En 1983, les troupes de Saddam Hussein ont arrêté 8000 Kurdes de 11 à 80 ans dans la région de Barzan. Personne n'a plus jamais entendu parler d'eux jusqu'à la chute du régime en 2003. Des recherches ont depuis été entreprises... jusqu'à la découverte de 406 corps dans un charnier du sud de l'Irak en 2008.

Photo reproduction de l'exode des Kurdes d'Irak après le gazage des villages kurdes par l'armée de Saddam Hussein en 1988. Sous l'aire Saddam, 4500 villages kurdes ont été rasés dans le nord du pays. 


 En 1990, la deuxième guerre du Golfe a eu lieu.  Le Koweït était le protectorat de Grand Bretagne en 1899, il a obtenu son indépendance en 1961, mais l'Irak n'a pas reconnu ses frontières. Alors, en 1990, Saddam Hussein a envahi le Koweït. Cela était immédiatement condamnée par l'ONU et a entraîné l'intervention d'une force multinationale, conduite par les États-Unis : Le Koweït a été libéré en février 1991. Une zone d’exclusion aérienne a été définie pour les Kurdes (la région du Kurdistan irakien).

En mai 1992, les Kurdes irakiens ont tenu des élections pour créer un parlement et un gouvernement régional kurdes. Le PDK et l’UPK ont partagé tous les sièges du nouveau parlement de manière égale et ont déclaré être en faveur du fédéralisme et qu’ils respectaient l’intégrité territoriale de l’Irak. Mais en 1994, Les milices se sont détournées des institutions civiles, suivant soit les ordres directs de Barzani (PDK) ou de Talabani (UPK), et ont plongé les Kurdes une fois encore dans une véritable guerre civile, qui a continué jusqu’à 1998. Ensuite, ils ont divisé la région en deux zones, jaune et verte. Chacun a gouverné sa zone jusqu’à la chute de Saddam Hussein (CF. la figure 9 : la zone administrative politique).  

En 2003, la troisième guerre du Golfe s’est déroulée. Les États-Unis et certains de leurs alliés ont renversé le régime de Saddam Hussein. La résistance a été très faible. Après 21 jours de bombardements, les forces américaines ont pris le contrôle de la plus grande partie de Bagdad. La statue de Saddam Hussein a été renversée par un char américain. En 2006, Saddam Hussein a été condamné à mort, et puis pendu. Dans ce jour-là, les Kurdes ont fêté partout. 

en 2005, la région du Kurdistan irakien est connue par la constitution de la république d'irak. 

L'enseignement universitaire au Kurdistan irakien

L'enseignement universitaire au Kurdistan irakien



L’enseignement supérieur est dirigé par le ministre de l’enseignement supérieur et de recherches scientifiques. Il existe, dans la région, 19 établissements d’enseignement supérieur, étatiques et privés, mais les établissements privés sont connus par le ministre de l’enseignement supérieur. Le nombre des étudiants atteint 94 700 étudiants. 48% de ce dernier est féminin, le reste est masculin. Il n’y a pas de frais de scolarité, car dans les établissements étatiques, l’enseignement est gratuit. De plus, l’enseignement se déroule en kurde, arabe et anglais.

L’enseignement supérieur dans la région comprend deux périodes. Le premier cycle, qui a pour but de munir les étudiants du premier diplôme universitaire (licence, brevet). Il dure deux à quatre années d’étude à temps plein, à l’exception des diplômes en médecine, dentisterie et architecte, qui durent plus de temps.  Le deuxième cycle, Cette période, qui suit directement le premier cycle, dure généralement de deux à trois ans. C'est un cycle d'approfondissement. Il a pour but de munir les étudiants d’un diplôme de master et d’doctorat.

l'enseignement supérieur du Kurdistan irakien

L'enseignement scolaire au Kurdistan irakien

L'enseignement scolaire au Kurdistan irakien




Le système éducatif du Kurdistan irakien est piloté à la fois par le ministère de l'Éducation et la Commission de l'enseignement supérieur (Committee for Higher Education). La tâche est partagée entre eux, l'enseignement de primaire et secondaire concernent le ministère de l'éducation, alors que l'enseignement supérieur est à la responsabilité de la Commission de l'enseignement supérieur chargé par le ministère de de l’enseignement supérieur et de recherches scientifiques.  
En ce qui concerne l'éducation nationale, l’instruction y est obligatoire de 6 à 12 ans. Il existe plus de 5 950 établissements scolaires, 115,547 professeurs et 1,555,042 élèves. L’école publique est gratuite. L’éducation nationale est divisée en trois périodes, préscolaire, primaire, secondaire. 
L’éducation préscolaire qui n’est pas obligatoire, dure 2 ans. Il commence de l’âge de 4 ans à 5 ans. Il se déroule dans les jardins des enfants, un équivalent des crèches en France. Ensuite, l’enseignement primaire démarre, il dure 6 ans, il est obligatoire, il commence de l’âge de 6 ans à 12 ans. Après l’enseignement secondaire débute, celui-ci comprend deux cycles de 3 ans, ça commence de l’âge de 13 à 18 ans. A la fin de première cycle, l’examen national filtre les élèves. A la fin de deuxième cycle, l’examen Bac filtre les étudiants. Ainsi en fonction des notes obtenues à l’examen BAC, les élèves seront orientés vers l’enseignement supérieur (voir figure 10).
Selon les écoles publiques et privées, la langue de scolarisation et enseignée varient d’une école à une autre, d’une ville à une autre. Dans les écoles publiques, le kurde est la langue de scolarisation, mais elle peut être soit le kurde central soit le kurde septentrional, car la politique linguistique du gouvernement du Kurdistan irakien est de promouvoir les deux dialectes principaux du kurde dans l'éducation nationale : Dans le Nord, c'est le kurde septentrional, mais le kurde central dans le Sud. Les langues enseignées sont le kurde, l’anglais et l’arabe.
Dans les écoles privées, le cas est différent, la langue de scolarisation est la langue du pays qui a ouvert les écoles, alors que la langue enseignée est obligatoirement le kurde, l’arabe, l’anglais, mais l’établissement privé a le droit à enseigner d’autres langues étrangères, on prend l’école internationale française Danielle-Mitterand, par exemple. Grâce au consulat général de France à Erbil, Elle est fondée en 2009. C’est une école primaire. La langue de scolarisation est la langue française, alors que les langues enseignées sont l’anglais, le kurde, l’arabe et l’espagnol.
En ce qui concerne les disciplines dans le cadre scolaire, le ministère de l’éducation nationale a indiqué plusieurs matières enseignées dans les établissements scolaires, on les mentionne en ordre : Le kurde, l’anglais, l’arabe, la biologie, l’histoire, la chimie, la physique, les mathématiques, la géographie, l’éducation national, l’éducation civique, le sport, l’art, la musique.  



Le Système éducatif du Kurdistan irakien

Les médias au Kurdistan irakien

Les médias au Kurdistan irakien


Avant de parler des médias, on explique quelques points concernant le cas politique de la région, et leur domination sur les médias.
Depuis sa libération en 1991, la région est contrôlée et dirigée par deux partis politiques dominants : Parti démocratique du Kurdistan (PDK), union patriotique du Kurdistan (UPK). Ils se sont partagés tous les pouvoirs législatif, exécutif, judiciaire, ainsi bien que les pouvoirs régaliens (judiciaire, militaire, fiscal et politique/décisionnel). Ils ont aussi divisé la région sur deux zones : la zone jaune contrôlée par PDK, la zone verte contrôlé par UPK. Chacun a le pouvoir total sur sa zone. C’est la raison pour laquelle l’appartenance nationale n’est pas claire, on ne peut pas distinguer l’appartenance nationale de celle des deux partis politiques. De plus, le gouvernement de la région est moins riche que les deux partis politiques.

Les deux zones administratives au Kurdistan irakien

A propos de la liberté d’expression et des médias, dans la constitution, il est indiqué que les citoyens de la région ont droit à la liberté d’expression. En plus, elle garantit la liberté et la diversité de presse et des autres médias.
« tenth: Every person shall have the right to freedom of expression. The freedom and diversity of the press and other media must be guaranteed. This right shall not apply to libel, infringement of others' rights, sacrilege, provocation to violence, or the incitement of hatred between the groups of the people of Kurdistan » (constitution de la region du Kurdistan irakien, article 19).
Aujourd’hui, La région possède les journaux, L’internet, les stations de radio et de télévision, même les stations de radiodiffusion par satellite. Ils sont vraiment nombreux.
« According to the Kurdistan Syndicate of Journalists, over 800 media outlets have been registered in the Kurdistan Region of Iraq. Of them, 153 are satellite TV stations, local TV stations and radio stations, while the remainder are daily and weekly newspapers and magazines » (Kamal Chomani, 2014).
Mais il faut savoir dans une telle région, contrôlée par deux partis politiques dominants, les médias ne peuvent pas être indépendants. Parmi ce grand nombre de médias, seulement NRT TV est indépendant. Ce dernier est une station de télévision par satellite, qui a été fondée à Sulaimaniyah par Shaswar Abdulwahid, directeur général de Nalia Company. Les autres ont été fondé par les partis politiques de la région. En 2000, le premier centre de presse kurde libre, Daily Hawlati a été fondé, mais les deux partis politiques ont commencé à établir un certain nombre de médias pour saper les médias indépendants. Il y a aussi médias des partis politiques d’opposition (Gorran, Fraternité islamique du Kurdistan, etc.). Ils contestent les médias des deux partis politiques dominants.
A propos des langues des médias dans la région, le kurde Sorani et le kurde Kurmanji sont les langues dominantes. La politique des médias est de promouvoir les deux dialectes kurdes. Lors des actualités, on voit à la fois deux présentateurs animant l’émission, un d’entre eux présente un fait en kurde Sorani, l’autre présente un autre événement en kurde Kurmanji, parfois, les deux présentent ensemble un événement. Cela développe l’intercompréhension chez les spectateurs.
Quant à la langue arabe, dans les chaînes en kurde, on présente seulement les actualités en arabes, les émissions sont toutes en kurde, mais il y a des chaînes en arabe, en turkmène dans la région. Alors, les spectateurs de chaque chaîne est différente de ceux des autres. On prend un exemple ; Les Kurdes ne regardent pas les chaînes en turkmène ou en arabe à l’exception des ceux qui peuvent parler le turkmène ou l’arabe.

Les langues présentes au Kurdistan irakien

Les langues présentes au Kurdistan irakien


« first: Kurdish and Arabic shall be the two official languages of the Kurdistan Region, This Constitution guarantees the right of the citizens of the Kurdistan Region to educate their children in their mother tongue, including Turkman, Assyrian, and Armenian, in the government's educational institutions and in accordance with pedagogical guidelines » (constitution de la region du Kurdistan irakien, article 14).
Selon la constitution, le kurde et l’arabe sont deux langues officielles de la région. Les deux langues sont utilisées dans tous les domaines ; la publication des journaux officiels se font en les deux langues. La parole, la conversation et l’expression dans tous les domaines officiels comme la chambres des représentants, le conseil des ministres, les tribunaux et les conférences officielles, en une des deux langues.
Au fur et à mesure, la constitution garantit le droit des citoyens de la région, d’éduquer leurs enfants en langue maternelle, y compris les autres groupes ethniques comme les Turkmènes, les Assyriens et les Arméniens.
Le turkmène et l’assyrien seront deux autres langues officielles de la région surtout dans les unités administratives où les Turkmènes et les Assyriens constituent la densité de la population. 
« second: Along with Kurdish and Arabic, Turkman and Assyrian shall be official languages in administrative districts that are densely populated by speakers of Turkmen and Assyrian. This shall be regulated by law » (constitution de la region du Kurdistan irakien, article 14).
En fait, le kurde, avec tous ses dialectes, est la langue dominante dans la région, l’arabe, le turkmène et l’assyrien sont les langues dominées : Dans la vie quotidienne, un Turkmène parle en turkmène avec son locuteur, mais en kurde avec locuteurs des autres groupes ethniques, de même pour les Assyrien, les Arabes. Alors, forcément, les habitants sont bilingues, parfois plurilingues. De plus, l’anglais, le kurde et l’arabe sont les langues enseignées aux écoles.   
Quant aux langues « chaldéenne et arménienne et syriaque », elles sont trois langues nationales de la région, elles sont parlées seulement par les chaldéens, les araméens et les syriaques. Elles n’ont pas de statut officiel. Elles sont plutôt des langues minoritaires.

Les religions présentes au Kurdistan irakien

Les religions présentes au Kurdistan irakien


Ce que nous avons dit au sujet des religions dans tout le pays d’Irak est valable aussi pour la région du Kurdistan irakien. L’Islam est la religion majoritaire de peuple du Kurdistan irakien. Une des principales sources de la législation est les principes de la Charia islamique. En même temps, la liberté totale de toutes les autres religions et leurs pratiques sont respectées et garanties par la constitution.
«This Constitution confirms and respects the Islamic identity of the majority of the people of Iraqi Kurdistan. It considers the principles of Islamic Sharia as one of the main sources of legislation. Likewise, this Constitution upholds and respects all the religious rights of Christians, Yazidis, and others, and it guarantees to every individual in the Region freedom of belief and the freedom to practice their religious rites and rituals. It is not allowed: First: Enact a law inconsistent with the provisions of the fundamentals of Islam. Second:Enact a law inconsistent with democracy principals. Third: Enact a law inconsistent with the rights and fundamental freedoms contained in this constitution. » (Constitution de la région du Kurdistan irakien, article 6).
Le christianisme est une autre confession, existe dans la région, il est pratiqué par les Chaldéens, Assyriens, Arméniens et Syriaques. Ils ont toute la liberté de pratiquer leurs rites. Il existe aussi Le yésidisme, qui est professé par les Yésidis, un groupe ethnoreligieux. Les Kakaiis sont un autre groupe ethnoreligieux dans la région, ils ont une religion propre à eux, le kakaisme, une appellation du Yârsânisme. Ce n’est pas tout, le Shabak aussi, il est pratiqué dans la région par les Shabaks. De même, le zoroastrisme et le bahaïsme, ils possèdent des pratiquants dans la région, ils n’ont pas encore eu de statut officiel, mais un statut individuel. 

Les groupes ethniques

Les groupes ethiques


On vient de mentionner tous les ethnies que l’Irak abrite, mais maintenant, on aborde les groupes ethniques qui se trouvent dans les frontières de la région du Kurdistan irakien. Tout d’abord, les Kurdes, ils composent la majorité de la région, ils habitent partout. Les Turkmènes prennent la deuxième place sur l’échelle des ethnies de la région. Ils habitent comme une famille avec les Kurdes, jusqu’à présent, ils n’ont jamais rencontré aucune violence auprès des Kurdes. Il a y aussi les Arabes qui composent la majorité des Irakiens, mais dans le Kurdistan irakien, ils sont minoritaires. On y trouve aussi les Assyriens, les Chaldéens, les Arméniens et les Syriaques. Ils sont les chrétiens de la région.
« The people of the Kurdistan Region are composed of Kurds, Arabs, Chaldo-Assyrian-Syriacs, Armenians and others who are citizens of Kurdistan » (constitution de la region du kuridstan Irakien, article 5).
Dans la région, tous les groupes ethniques vivent en Paix. Ils sont libres de pratiquer leur langue et leur culture.  On prend les chrétiens par exemple, ils ont leur propre quartier, leur école à Erbil. Jusqu’à présent, il n’y avait jamais, dans la région, de persécution en raison d’appartenance ethnique.  

La région du Kurdistan irakien

La région du Kurdistan irakien


La région du Kurdistan irakien fait référence à la partie sud du grand Kurdistan, qui se trouve au nord et au nord-est de L’Irak. En 2005, elle est connue dans la constitution d’Irak comme une région autonome. Elle a la frontière avec la Turquie au nord, la Syrie à l’ouest, l’Irak au sud, L’Iran à l’est. Elle regroupe quatre provinces kurdes (Erbil, soulahimanie, Dohouk, Hallabja). L’Erbil est la capitale de la région. Ce dernier est peuplé de 5,6 million d’habitants. Elle s’étend sur 46 861 km².

La région du Kurdistan Irakien est une république démocratique dotée d'un système politique parlementaire, fondé sur le pluralisme politique, le principe de la séparation des pouvoirs, ainsi que le transfert pacifique du pouvoir au moyen des élections directes, générales et périodiques, qui utilisent un scrutin secret (constitution de da la région Kurdistan, 2009, article 1).

La région est dirigée tout à fait par les Kurdes. Il existe plusieurs partis politiques kurdes dans la région, surtout parti démocratique du Kurdistan (PDK), union patriotique du Kurdsitan (UPK), Goran, Fratérnité islamique du Kurdistan, Union islamique du Kurdistan. Ce sont tous des partis au pouvoir. Masoud Barzani est le président actuel de la région.   

La région autonome du Kurdistan irakien

Le Kurdistan irakien

Le Kurdistan irakien


  1. La région du Kurdistan irakien
  2. Les groupes ethniques
  3. Les langues
  4. Les religions
  5. Les médias
  6. L'enseignement scolaire
  7. L'enseignement universitaire
  8. L'histoire
  9. Quelques photos

Les religions des Kurdes

Les religions des Kurdes


Quant à la religion, Le grand Kurdistan est une région de plusieurs religions. La majorité des Kurdes sont d’islam sunnite. Il y aussi des Kurdes qui sont d’Islam chiite, surtout les Kurdes faylis, mais ils ne sont pas nombreux.

Les Kurdes pratiquent aussi le Yâzdânisme. Cette religion possède plusieurs appellations, ça dépend du pays où elle se pratique. En Irak, cela est connu comme « Kakaisme » et leurs pratiquant comme « Kakaii ». Dans les Turcs, c’est connu comme « Alévisme », tandis que Dans les peuples arabes et persans, cela est connu comme « Ahl-e Haqq », qui peut se comprendre comme « peuple de la vérité » aussi bien que « peuple de Dieu »

Les Kurdes sont aussi juifs, mais ces derniers ne vivent plus au Kurdistan, ils habitent maintenant en Israël. Ce n’est pas tout, le christianisme est également pratiqué par les Kurdes, qui habitent en Kurdistan irakien, turc et iranien.

Les Kurdes sont aussi de la confession de Shabak. Le dernier désigne à la fois une ethnie, une religion et une langue. Les Kurdes Shabakis habitent au Kurdistan irakien, surtout à Mossoul et à la plaine de Ninive. Le Bahaïsme est une autre confession qui est pratiqué par les kurdes. Ses adeptes kurdes sont à Hakkâri en Kurdistan turc, à Sulaymaniyah et à Erbil en Kurdistan Irakien.

 Parmi les confessions des Kurdes, on trouve aussi Le Yézidisme. Il est pratiqué par les Yézidis qui habitent en Kurdistan irakien, en Kurdistan syrien et aux républiques de l’EX-URSS.

Dernier point, mais pas le moindre, le zoroastrisme, c’est une religion monothéiste de l’Iran ancien. Il est considéré comme la religion pré-islamique, originaire des kurdes, alors que Dr. Mehrdad R. Izady, un érudit kurde indigène, dans son livre « The Kurdes, a concise handbook », sous l’appellation « Yazdânisme » ou « Culte des anges », regroupe les trois religions « Alévisme, Yârsânisme et yézidism » et les présente comme la religion originaire des Kurdes à l’époque d’Antiquité. Selon lui, Le Yazdânisme continue de nos jours sous les dominations des trois religions.

« Most non-Muslim Kurds follow one of several indigenous Kurdish faiths of great antiquity and originality, each of which is a variation on and permutation of an ancient religion that can loosely be labeled the "Cult of Angels," Yazdâni in Kurdish………… Only three branches of the Cult of Angels have survived from ancient times. They are YezidismAlevism, and Yârsânism (also known as Aliullâhi or Ahl-i Haq). » (Mehrdad R. Izady, 1992: P.126).

On vient de présenter les Kurdes en général : le pays, la géographie, la langue, la religion, etc. Dans la figure suivante, on représente les religions des Kurdes dans les quatre pays par un diagramme. 

Les religions des Kurdes


La langue des Kurdes

La langue des Kurdes


Les Kurdes parlent le kurde, une langue indo-européenne qui appartient à la branche indo-iranienne. Le kurde est une langue indépendante ayant sa propre évolution historique, son système grammatical et son lexique. Il possède trois dialectes principaux et deux secondaires. Chaque dialecte se divise sur plusieurs sous-dialectes. Une vive intercompréhension existent entre les sous-dialectes dans la même région, mais le degré d’intercompréhension diminue entre les dialectes. Ça veut dire, on ne peut pas comprendre sans difficultés, tout ce qui échange entre deux locuteurs de dialectes différents, mais la communication se déroule quand même.  
  Le kurde septentrional appelé aussi kurde Kurmanji ou Badínaní, est une langue vernaculaire avec le plus grand nombre de locuteur. Il est parlé par presque trois quarts des kurdes d’aujourd’hui. Il est le seul dialecte kurde qui se parle dans toutes les parties du Kurdistan : dans le nord de l'Irak, au nord-est de la Syrie, au sud-est de la Turquie, dans le nord-ouest de l'Iran, en Arménie, en Géorgie. Il regroupe plusieurs sous-dialectes : Adyamani, Bekraní, Bírjendí, Botaní, Bayezídí, Hekkarí, Jiwanshírí, Qocaní, Senjarí, Urfí, Yunekí et Surcí.
Mais le kurde central appelé aussi kurde Sorani, est parlé surtout par les kurdes au nord-ouest de l’Iran et au nord-est de l’Irak. Il regroupe ces sous-dialectes : Mukrí, Erdelaní, Germíyaní, Soraní, Xushnaw, Píjhder, Píraní, Wermawe, and Hewlérí.
Le kurde méridional est un dialecte prédominant dans le sud du Kurdistan, à la fois en Irak et en Iran, surtout dans la région Shehreban, Dínewer, Hemedan, Kirmashan, Xanekin, Mendelí et Pehle. Il est aussi la langue des Kakai et les Zengenze. Il regroupe ces sous-dialectes : Bajelaní, Kelhirí, Goraní, Nankilí, Kendúley, Senjabí, Zengene, Kakayí et Kirmashaní.
Les deux dialectes secondaires sont Dimili et Hawrami, qui sont deux langues sacrées. Dimili appelé aussi zaza, zazaki, est parlé dans le nord du Kurdistan, surtout dans la ville Darsim, Chapakhchur, Siverek, etc. Il est parlé aussi au nord d’Irak par les Shabaks et au nord-est d’Iran par les tribus Dumbuli et Zerzas. Il est la langue liturgique de la religion d’Alévisme. Il regroupe ces sous-dialectes : Sívirikí, Korí, Hezzú, Motkí et Dumbulí. Mais Hawrami est parlé dans le sud du Kurdistan, de la ville d’Halabja à Pawe, Newsud, Besaran. Il est la langue liturgique de la religion secrète d’Yârsânisme (Kakaisme). Il regroupe ces sous-dialectes : Hellebjey, Sheyxaní, Textí, Lehúní, Bésaraní.
Il faut aussi savoir que les sous-dialectes ne sont pas la langue d’écrit, mais la langue d’oral. Les gens se parlent en sous-dialectes, mais à l’écrit, ils ont recours aux dialectes, parce que les sous-dialectes ne s’écrivent que par le système d’écriture de leur dialecte. Ils ne font pas partie de la norme.  Alors, ils perdent leurs caractères à l’écrit.  
Dans certaines sources linguistiques, la langue Lurri est considéré comme un sous-dialecte de la langue kurde. La langue Lurri est une langue indo-européenne, qui appartient à la branche des langues iraniennes occidentales. Il y a beaucoup de mots kurdes dans la langue Lurri, mais jusqu’à présent, la relation entre le kurde et le Lurri n’est pas distinguée. Le lurri est parlé par les kurdes Faylis, qui habitent en kurdistan iranien à Kermanshah et en kurdistan irakien au gouvernorat de Diyala (Khanaqin, Mendeli and Muqdadiyah).

Les dialitectes du kurde


En ce qui concerne le système d’écriture, la langue kurde n'a pas d'écriture propre, elle s’écrit en trois alphabets : Latin, arabo-persan et cyrillique.
« Pour ce qui est de l'écriture, les Kurdes de Géorgie et d'Arménie écrivent leur langue en alphabet cyrillique, ceux de Turquie en alphabet latin, ceux d'Irak, d'Iran et de Syrie en alphabet arabe ou arabo-persan » (L. Jacques, Le Kurdistan, 2014).
Le kurde est une langue phonographique, ça veut dire, le nombre des sons sont égaux au nombre des lettres. On écrit comme on prononce. Les kurdes turcs s’écrivent avec 31 caractères, alors que les kurdes irakiens, iraniens et syriens s’écrivent avec 36 caractères, mais les kurdes d’URESS s’écrivent avec 35 caractères.

Le Kurdsitan

Le kurdistan


Le Kurdistan est une région montagneuse qui se trouve au Moyen-Orient, plus précisément, aux hauts plateaux d’Asie Centrale. Les Kurdes appellent cette région « Kurdistan », signifiant « le pays des kurdes », mais ce joli Kurdistan n’a jamais eu de frontières, c’est un pays qui n’existe pas sur les cartes géographiques. Mais aujourd’hui, le cher Kurdistan des kurdes qui s'étend sur quelque 500 000 km², appartient à quatre pays. Il s'étend dans le sud-est de la Turquie (210 000 km²), dans le nord-est de l'Irak (83 000 km²), dans le nord-ouest de l'Iran (195 000 km²) et sur deux petites régions au nord-est et au nord-ouest de la Syrie (15 000 km²). Pourquoi cette répartition ?
Au XVe, pour la première fois, le pays kurde est devenu une entité « autonome », unie par sa langue, sa culture et sa civilisation mais politiquement morcelée en une série de principautés. Une entité qui est après devenu l’objet de rivalités entre les empires ottoman et perse. Cette entité a fini par entrer dans la sphère d’influence ottomane. La région des kurdes sous domination de l’empire Ottoman a connu trois siècles de paix jusqu’au début du XIXe siècle.
La Première guerre mondiale s’est déroulée. Une période que la société kurde s’est divisée entre partisans d’une autonomie au sein de l’Empire ottoman et les tenants de l’indépendance. En 1920, le traité de Sèvres, signé entre les vainqueurs du conflit et la Turquie, a envisagé la création d’un Kurdistan indépendant dans l’est de l’Anatolie et dans la province de Mossoul. Après la victoire du chef nationaliste turc Mustafa Kemal , le traité de Lausanne (1923) a mis fin à celui de Sèvres. Il a proclamé la domination de la Turquie sur la majeure partie des territoires kurdes. Ainsi, le grand Kurdistan était partagé sur les quatre pays (l’Iran, l’Irak, la Syrie et la Turquie).

Le Kurdsitan


Les Kurdes

Les Kurdes


Les Kurdes sont un peuple d’origine des Mèdes, un peuple de l'Iran ancien, voisin des Perses. Les Mèdes sont aux Kurdes ce que les Gaulois sont aux Français, Autrement dit, les Kurdes font référence à grand peuple indo-iranien, dispersé sur une région montagneuse qui se trouve au Moyen-Orient, plus précisément, aux hauts plateaux d’Asie Centrale. Les Kurdes appellent cette région « Kurdistan », signifiant « le pays des kurdes ».



Le Pays des Kurdes
N.B: la Carte élaborée par Jacques leclerc

Les Kurdes et le Kurdistan

Les Kurde et le Kurdistan

  1. Le Kurdistan
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  2. Les religions
  3. La langue