Les médias au Kurdistan irakien
Avant de parler des médias, on
explique quelques points concernant le cas politique de la région, et leur
domination sur les médias.
Depuis sa libération en 1991, la
région est contrôlée et dirigée par deux partis politiques dominants :
Parti démocratique du Kurdistan (PDK), union patriotique du Kurdistan (UPK).
Ils se sont partagés tous les pouvoirs législatif, exécutif, judiciaire, ainsi
bien que les pouvoirs régaliens (judiciaire, militaire, fiscal et
politique/décisionnel). Ils ont aussi divisé la région sur deux zones : la
zone jaune contrôlée par PDK, la zone verte contrôlé par UPK. Chacun a le
pouvoir total sur sa zone. C’est la raison pour laquelle l’appartenance
nationale n’est pas claire, on ne peut pas distinguer l’appartenance nationale
de celle des deux partis politiques. De plus, le gouvernement de la région est
moins riche que les deux partis politiques.
Les deux zones administratives au Kurdistan irakien |
A propos de la
liberté d’expression et des médias, dans la constitution, il est indiqué que
les citoyens de la région ont droit à la liberté d’expression. En plus, elle
garantit la liberté et la diversité de presse et des autres médias.
« tenth: Every person shall have the right to
freedom of expression. The freedom and diversity of the press and other media
must be guaranteed. This right shall not apply to libel, infringement of
others' rights, sacrilege, provocation to violence, or the incitement of hatred
between the groups of the people of Kurdistan » (constitution de la
region du Kurdistan irakien, article 19).
Aujourd’hui,
La région possède les journaux, L’internet, les stations de radio et de
télévision, même les stations de radiodiffusion par satellite. Ils sont vraiment nombreux.
« According to the Kurdistan Syndicate of
Journalists, over 800 media outlets have been registered in the Kurdistan
Region of Iraq. Of them, 153 are satellite TV stations, local TV stations and
radio stations, while the remainder are daily and weekly newspapers and
magazines » (Kamal Chomani, 2014).
Mais il faut savoir dans une telle
région, contrôlée par deux partis politiques dominants, les médias ne peuvent
pas être indépendants. Parmi ce grand nombre de médias, seulement NRT TV est
indépendant. Ce dernier est une station de télévision par satellite, qui a été
fondée à Sulaimaniyah par Shaswar Abdulwahid, directeur général de Nalia
Company. Les autres ont été fondé par les partis politiques de la région. En
2000, le premier centre de presse kurde libre, Daily Hawlati a été fondé, mais
les deux partis politiques ont commencé à établir un certain nombre de médias
pour saper les médias indépendants. Il y a aussi médias des partis politiques
d’opposition (Gorran, Fraternité islamique du Kurdistan, etc.). Ils contestent
les médias des deux partis politiques dominants.
A propos des langues des médias dans
la région, le kurde Sorani et le kurde Kurmanji sont les langues dominantes. La
politique des médias est de promouvoir les deux dialectes kurdes. Lors des
actualités, on voit à la fois deux présentateurs animant l’émission, un d’entre
eux présente un fait en kurde Sorani, l’autre présente un autre événement en
kurde Kurmanji, parfois, les deux présentent ensemble un événement. Cela
développe l’intercompréhension chez les spectateurs.
Quant à la langue arabe, dans les
chaînes en kurde, on présente seulement les actualités en arabes, les émissions
sont toutes en kurde, mais il y a des chaînes en arabe, en turkmène dans la
région. Alors, les spectateurs de chaque chaîne est différente de ceux des
autres. On prend un exemple ; Les Kurdes ne regardent pas les chaînes en
turkmène ou en arabe à l’exception des ceux qui peuvent parler le turkmène ou
l’arabe.