samedi 2 septembre 2017

Les médias au Kurdistan irakien

Les médias au Kurdistan irakien


Avant de parler des médias, on explique quelques points concernant le cas politique de la région, et leur domination sur les médias.
Depuis sa libération en 1991, la région est contrôlée et dirigée par deux partis politiques dominants : Parti démocratique du Kurdistan (PDK), union patriotique du Kurdistan (UPK). Ils se sont partagés tous les pouvoirs législatif, exécutif, judiciaire, ainsi bien que les pouvoirs régaliens (judiciaire, militaire, fiscal et politique/décisionnel). Ils ont aussi divisé la région sur deux zones : la zone jaune contrôlée par PDK, la zone verte contrôlé par UPK. Chacun a le pouvoir total sur sa zone. C’est la raison pour laquelle l’appartenance nationale n’est pas claire, on ne peut pas distinguer l’appartenance nationale de celle des deux partis politiques. De plus, le gouvernement de la région est moins riche que les deux partis politiques.

Les deux zones administratives au Kurdistan irakien

A propos de la liberté d’expression et des médias, dans la constitution, il est indiqué que les citoyens de la région ont droit à la liberté d’expression. En plus, elle garantit la liberté et la diversité de presse et des autres médias.
« tenth: Every person shall have the right to freedom of expression. The freedom and diversity of the press and other media must be guaranteed. This right shall not apply to libel, infringement of others' rights, sacrilege, provocation to violence, or the incitement of hatred between the groups of the people of Kurdistan » (constitution de la region du Kurdistan irakien, article 19).
Aujourd’hui, La région possède les journaux, L’internet, les stations de radio et de télévision, même les stations de radiodiffusion par satellite. Ils sont vraiment nombreux.
« According to the Kurdistan Syndicate of Journalists, over 800 media outlets have been registered in the Kurdistan Region of Iraq. Of them, 153 are satellite TV stations, local TV stations and radio stations, while the remainder are daily and weekly newspapers and magazines » (Kamal Chomani, 2014).
Mais il faut savoir dans une telle région, contrôlée par deux partis politiques dominants, les médias ne peuvent pas être indépendants. Parmi ce grand nombre de médias, seulement NRT TV est indépendant. Ce dernier est une station de télévision par satellite, qui a été fondée à Sulaimaniyah par Shaswar Abdulwahid, directeur général de Nalia Company. Les autres ont été fondé par les partis politiques de la région. En 2000, le premier centre de presse kurde libre, Daily Hawlati a été fondé, mais les deux partis politiques ont commencé à établir un certain nombre de médias pour saper les médias indépendants. Il y a aussi médias des partis politiques d’opposition (Gorran, Fraternité islamique du Kurdistan, etc.). Ils contestent les médias des deux partis politiques dominants.
A propos des langues des médias dans la région, le kurde Sorani et le kurde Kurmanji sont les langues dominantes. La politique des médias est de promouvoir les deux dialectes kurdes. Lors des actualités, on voit à la fois deux présentateurs animant l’émission, un d’entre eux présente un fait en kurde Sorani, l’autre présente un autre événement en kurde Kurmanji, parfois, les deux présentent ensemble un événement. Cela développe l’intercompréhension chez les spectateurs.
Quant à la langue arabe, dans les chaînes en kurde, on présente seulement les actualités en arabes, les émissions sont toutes en kurde, mais il y a des chaînes en arabe, en turkmène dans la région. Alors, les spectateurs de chaque chaîne est différente de ceux des autres. On prend un exemple ; Les Kurdes ne regardent pas les chaînes en turkmène ou en arabe à l’exception des ceux qui peuvent parler le turkmène ou l’arabe.